ErzaHeartfilia

 
#Univers Harry Potter
☼ Ambre & Argent : part.1, part.2, part.3
☼ La fille de la bibliothèque : en ligne
 
 
#A venir : 
☼ La fureur de Vénus : en cours d'écriture
 


 

 
 
Note d'Erza Heartfilia: Cette histoire est celle de la première rencontre de James et Lily Potter dans le temps présent et surtout, hors du monde magique. Enjoy !




Je me souviens de la première fois où j'ai rencontré Lily Evans. J'étais tapi dans l'ombre des rayons de la bibliothèque et relisais L'attrape Coeur, le fameux roman de Salinger qui avait refait toute mon adolescence. Je ne l'avais pas remarquée tout de suite, car elle était aussi - voire plus subtile - qu'une petite souris. Elle s'était penchée sur moi sans aucun bruit tel le loup qui se faufile dans une bergerie. Je me souviens avoir senti son parfum, un charmant mélange de jasmin et d'orange. Là encore, je n'y avais pas prêté attention, plongé dans l'aventure menée par Holden Caulfield. Et puis, je l'avais entendue rire. Un rire frais et cristallin, comme un carillon dans un temps humide. J'avais levé la tête, surpris et se faisant, m'étais cogné le front contre son menton. Elle avait rit de plus bel, la tête renversée, ses yeux en amandes se plissant contre ses hautes pommettes. Quand elle eut finit de rire, elle se mit à me dévisager. Je ne savais pas trop quoi lui dire. Je ne la connaissais pas, mais j'avoue que son rire avait déclenché quelque chose en moi, comme un feu retenu depuis bien trop longtemps.
 
-Je suis désolé, m'exclamai-je aussitôt.
 
Elle agita une main, se tenant le menton de l'autre. Quand son regard croisa le mien, mon souffle en resta coupé. Mes poumons se vidèrent et j'oubliai comment inspirer et expirer, ce qui était ridicule : c'était quelque chose qui était censé être inné chez moi, non ? Ce qui m'attira d'emblée chez elle, c'était son sourire. Un sourire franc et éclatant qui paraissait prendre toute la place sur son visage en forme de fraise. Sa peau d'ivoire – dorée sous les néons de la bibliothèque – irradiait la pièce, comme un soleil dans un univers dénué d'étoiles. Elle était d'une beauté sans pareille.
 
-Non c'est de ma faute, elle avait dit, les yeux brillants de larmes. Je peux me montrer très intrusive parfois. Ma mère dit tout le temps que je devrais faire un travail sur moi-même. Je n'ai jamais pris la peine de prendre en  compte son conseil. Je n'ai simplement ni le temps ni l'argent - parce c'est sûr que faire un travail sur soi-même impliquerait faire appel à un psychiatre. Je déteste les psychiatres, ils sont tellement déprimants.
 
Elle avait dit tout ça très vite, sans respirer. Cela avait dû lui demander un sacré effort puisque son visage prit une légère teinte vermillon. Je remarquai que quand elle parlait, elle avait tendance à tirer sur le lobe de son oreille, ce qui ne la rendait que plus adorable. Elle grimaça face à mon air interloqué et se mit à danser d'un pied sur l'autre avant de débiter de nouvelles excuses :
 
-C'est juste qu'en te voyant lire Salinger, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un œil par dessus ton épaule. Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée. Et... je crois que j'ai trop parlé et que je devrais partir maintenant. Encore navrée te t'avoir importuné.
 
Sur ce, elle tourna les talons. Je secouai la tête, toujours éberlué par sa beauté.
 
-Alors, t'es une fan de Salinger ? M'exclamai-je, un peu trop fort puisque les autres personnes présentes se tournèrent vers moi pour me signifier de faire moins de bruits.


Elle fit volte-face et autour de moi, la pièce se mit à tanguer comme sous l'influence de sa pirouette. Ses yeux s'étaient écarquillés, comme si elle ne s'était pas attendue à ce que je lui parles. L'espace d'un instant, son sourire se crispa mais elle retrouva très vite sa constance.
 
-J'aime bien son style.
 
Elle tendit la main vers moi :
 
-Je m'appelle Lily.
 
J'avais répondu à son étreinte.
 
-James.
 
-Enchantée, se contenta-t-elle de lâcher, les yeux rivés sur le livre que j'avais laissé choir sur mes genoux.


Elle le ramassa et en tourna avidement les pages.
 
-Ce n'est pas un exemplaire de la bibliothèque, fit-elle remarquer en me le rendant. C'est à toi ?
-Ouais. Il est un peu usé depuis le temps. C'est mon livre préféré.
-Pourquoi ?
 
Je me rendis compte qu'elle s'était rapprochée de moi. La tête légèrement inclinée sur le côté, elle attendait ma réponse. Mes yeux se posèrent alors ses lèvres roses en forme de cœur. Quelque chose me poussa à m'approcher d'elle. Je humai son parfum,- un rituel que j'observerai souvent par la suite. Qu'est-ce que je pouvais bien lui répondre ? Je n'y avais jamais vraiment réfléchi.
 
-Franchement, je n'en sais rien. Peut-être parce qu'il prouve que même le plus antipathique des hommes est capable d'être heureux. Ou peut-être est-ce le fait que Salinger ait tellement bien décrit New York qu'on a l'impression d'y être seulement en lisant ces quelques pages ? Ou peut-être est-ce parce que Holden Caulfied a un humour assez original, quelque chose que, je crois tu as su apprécié en lisant par dessus mon épaule. Je me trompe ?
 
Lily hocha la tête. Si elle voulait mettre un terme à la conversation c'était sans compter sur mon incapacité à écouter ma raison. J'ignore toujours comment la chose suivante s'est produit. Sûrement le manque de réflexion ou bien mon caractère impulsif.
 
-Tu aimes le café ?